lundi 15 février 2016

MUSIQUE : Halestorm au Trianon

Lzzy, ses boys et un public en furie: vive le rock et Paris!

Trois mois jour pour jour après les attentats du 13 novembre, le groupe de hard rock américain Halestorm donnait un concert au Trianon pour présenter les chansons de leurs troisième opus: "Into The Wild Life". 


Tout a commencé en 1997. Arejay et Lzzy Hale, originaire de Pennsylvanie, décident de former le groupe Halestorm. Arejay est à la batterie, Lzzy au chant, à la guitare et aux claviers. Ils seront rejoints quelques années plus tard par Joe Hottinger à la guitare et Josh Smith à la basse. Trois albums studio et un Grammy Award plus tard, les voici de retour à Paris au Trianon pour défendre sur scène les titres de leur dernier opus, Into The Wild Life. Bienvenue au cœur d’une tempête de cris et de riffs bien affutés, bienvenue dans le monde d’Halestorm et de  ses « freaks » survoltés !

Après une première partie rondement menée par le groupe Wilson  et son chanteur hipster-hardos-au-poing-levé, la foule commence à frémir d’impatience. Ce soir-là, le Trianon est complet, et les freaks ont envie d’en découdre. Le show commence en douceur avec le titre Bad Girls World et Lzzy au clavier avant de s’envoler au son des électrifiants Love Bites et Apocalyptic. La foule est en délire, les premières pogos se forment tandis que les moins courageux s’écartent et se contentent de battre la mesure avec la tête, le bras en l’air. Lzzy est en forme, sa voix puissante est un brin plus éraillée qu’en 2012 au Nouveau Casino. La complicité est là, le talent aussi.

Comme d’habitude, la scène est laissée pendant quelques minutes à Arejay Hale, virtuose de la batterie et grand entertainer. Il saute entre deux  coups de caisse claire, donne de la voix et termine son solo avec deux immenses baguettes pour épater la foule. Pari gagné. Mis à part la chanson Dear Daughter où Lzzy est seule en scène, Halestorm ne s’accorde aucun répit. Les morceaux sont survoltés, l’énergie circule, ça saute, ça chante et ça brandit son index et son petit doigt !

L’émotion est également au rendez-vous lorsque Lzzy évoque les attentats du 13 novembre avant de reprendre I Love You All The Time des Eagles of Death Metal. Après moultes « Je t’aime Paris » et « Merci beaucoup »,  Lzzy, décidément  à l’aise, propose de zapper les rappels et d’enchainer les deux dernières chansons. Après la ballade Here’s to Us, c’est le moment du très énervé I Miss the Misery dans une version un peu spéciale. Une certaine Ronnie qui se trouvait, hurlante, à quelques mètres de la scène, a bien fait de montrer sa pancarte « I wanna sing I Miss the Misery with you », car Lzzy l’a prise au mot ! Un peu tremblante et submergée par l’émotion, Ronnie ne se laisse pas intimider et donne de la voix face à un public déchaîné.


Lorsque le concert s’achève et que la lumière se rallume, tout le monde sort de la salle un peu sonné par ce qu’il vient de vivre : une tempête de coups, de cris et de guitares électriques  au beau milieu des dorures de la salle du Trianon. « One of the most amazing shows! I will remember last night forever » écrira Lzzy sur sa page Facebook le lendemain. Comme quoi la folie du rock n’est pas prête de déserter Paris !

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