Lzzy, ses boys et un public en furie: vive le rock et Paris!
Trois mois jour pour jour après les attentats du 13 novembre, le groupe de hard rock américain Halestorm donnait un concert au Trianon pour présenter les chansons de leurs troisième opus: "Into The Wild Life".
Tout a commencé en 1997. Arejay et Lzzy Hale, originaire de Pennsylvanie,
décident de former le groupe Halestorm. Arejay est à la batterie, Lzzy au chant,
à la guitare et aux claviers. Ils seront rejoints quelques années plus tard par
Joe Hottinger à la guitare et Josh Smith à la basse. Trois albums studio et un
Grammy Award plus tard, les voici de retour à Paris au Trianon pour défendre
sur scène les titres de leur dernier opus, Into The Wild Life. Bienvenue au
cœur d’une tempête de cris et de riffs bien affutés, bienvenue dans le monde
d’Halestorm et de ses
« freaks » survoltés !
Après une première partie rondement menée par le groupe Wilson et son chanteur hipster-hardos-au-poing-levé,
la foule commence à frémir d’impatience. Ce soir-là, le Trianon est complet, et
les freaks ont envie d’en découdre. Le show commence en douceur avec le titre
Bad Girls World et Lzzy au clavier avant de s’envoler au son des électrifiants Love Bites et Apocalyptic. La foule est en délire, les premières pogos se
forment tandis que les moins courageux s’écartent et se contentent de battre la
mesure avec la tête, le bras en l’air. Lzzy
est en forme, sa voix puissante est un brin plus éraillée qu’en 2012 au Nouveau
Casino. La complicité est là, le talent aussi.
Comme d’habitude, la scène est laissée pendant quelques minutes à Arejay
Hale, virtuose de la batterie et grand entertainer. Il saute entre deux coups de caisse claire, donne de la voix et
termine son solo avec deux immenses baguettes pour épater la foule. Pari gagné.
Mis à part la chanson Dear Daughter où Lzzy est seule en scène, Halestorm ne
s’accorde aucun répit. Les morceaux sont survoltés, l’énergie circule, ça
saute, ça chante et ça brandit son index et son petit doigt !
L’émotion est également au rendez-vous lorsque Lzzy évoque les attentats du
13 novembre avant de reprendre I Love You All The Time des Eagles of Death
Metal. Après moultes « Je t’aime Paris » et « Merci
beaucoup », Lzzy, décidément à l’aise, propose de zapper les rappels et
d’enchainer les deux dernières chansons. Après la ballade Here’s to Us, c’est
le moment du très énervé I Miss the Misery dans une version un peu spéciale. Une
certaine Ronnie qui se trouvait, hurlante, à quelques mètres de la scène, a
bien fait de montrer sa pancarte « I wanna sing I Miss the Misery
with you », car Lzzy l’a prise au mot ! Un peu tremblante et
submergée par l’émotion, Ronnie ne se laisse pas intimider et donne de la voix
face à un public déchaîné.
Lorsque le concert s’achève et que la lumière se rallume, tout le monde
sort de la salle un peu sonné par ce qu’il vient de vivre : une tempête de
coups, de cris et de guitares électriques
au beau milieu des dorures de la salle du Trianon. « One of the most amazing shows! I will remember last night forever » écrira Lzzy sur sa page Facebook
le lendemain. Comme quoi la folie du rock n’est pas prête de déserter
Paris !
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